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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 08:57

dufumier

            A 10 jours d'intervalle, la Roche sur yon, devenait le théâtre des contradictions du monde agricole :

           Le 16 janvier quelques 800 tracteurs faisaient cracher leurs chevaux qui, à défaut de crottin, se sont sentis obligés de labourer les pelouses des boulevards pour laisser la marque de leur passage. L'objet de la manifestation : refuser en bloc le programme d'action qui a pour objectif de restituer progressivement la qualité de la ressource en eau, qualité que le système de production développé avec l'appui des pouvoirs publics a profondément dégradé depuis 50 ans.

            Le 26 janvier, Marc Dufumier, professeur chercheur en agronomie et expert auprès de FAO, intervenait devant un public de l'association du CCFD (1), sur la nécessité de repenser complètement le système agricole mondial où les excédents subventionnés à l'export de nos pays riches entretiennent la dépendance alimentaire, l'exode rural et finalement la famine pour 800 millions de terriens.

 

A 10 jours d'intervalle ce sont 2 logiques qui se répondaient :

            La manifestation défendait un système agricole qui divise et s'essouffle : à titre d'exemples, la spécialisation des fermes et le régime des aides directes de l'UE conduit à ce que le revenu d'un céréalier soit plusieurs fois supérieur à celui d'un éleveur ; d'autre part la spécialisation des régions conduit à n'épandre que de l'engrais chimique chez les céréaliers et que du fumier ou lisier chez les éleveurs pour, dans les 2 cas amplifier les risques sanitaires et polluer la ressource en eau et enfin conduire à une Directive Nitrate dont on aurait pu se passer !

            La conférence de  Marc Dufumier (2) s'appuie sur ces exemples pour  démontrer que les « politiques » doivent reprendre la main pour réorienter l'organisation agricole des pays développés et permettre aux pays en voie de développement de développer leur production. Il conclut, preuves à l'appui, que la terre peut nourrir 9 milliards d'individus en 2050 à condition de le vouloir car les terres disponibles, le savoir faire et les moyens financiers sont suffisants mais seulement mal engagés ou mal répartis.

 

(1) Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement

(2) Son dernier livre : « Famine au Sud, Malbouffe au Nord » NIL éditions-18€

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