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        QR code Pour Mouilleron

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 13:33

            La municipalité a confié à Nexity l'aménagement de la ZAC de la Grimoire sur une période de 15 ans. Lors de l'appel d'offres, plusieurs critères ont été jugés convaincants :

- Nexity est la plus grosse entreprise immobilière française ayant un savoir faire sur les opérations d'aménagement de grande ampleur, ce qui sera le cas sur les 65 ha de la Grimoire.

- Son budget prévisionnel sur l'ensemble du projet semblait s'appuyer sur des critères réalistes de prix d'achat du terrain agricole et prenait le risque d'afficher un prix au m² du terrain à bâtir.

- L'aménageur offrirait des contre parties à la commune : mise à disposition de 2 ha pour répondre aux besoins de la commune et  participation financière de 1,5 M d'€ aux investissements communaux initiés par l'accroissement de population dû à la ZAC de la Grimoire.

            Concrètement, Nexity apporta 150 000 € pour contribuer au financement du Centre de Loisirs et s'apprête sans doute à mettre à nouveau la main à la poche pour la nouvelle salle de sports.

            Avec du recul, c'est ce dernier point qui nous semble aujourd'hui critiquable : la promesse de subvention du prestataire Nexity au donneur d'ordre la commune de Mouilleron, c'est à dire entre une entreprise privée et un organisme public, biaise complètement la relation client-fournisseur. Il s'agit d'un mélange des genres qui peut conduire à bien des dérives : Il n'y pas de moyen de pression du donneur d'ordre (la commune) sur le prix de vente des terrains car c'est l'inflation de ces prix qui libère le cash permettant à Nexity de subventionner la commune ! C'est ce que l'on constate dés la vente des terrains de la tranche 1 avec une majoration de 30% des prix par rapport à ceux indiqués dans le budget prévisionnel.

            Si cette dérive des prix se maintenait, le Chiffre d'Affaires (CA) de Nexity pourrait s'accroître de 10 M d'€ sur 15 ans et, selon les termes du contrat,  son bénéfice grossirait proportionnellement à ce CA ! Dans ce contexte, Nexity ne devrait pas trop « chipoter » pour respecter son engagement de subventionner les équipements communaux ! En fait, ce système consiste à faire payer un « impôt équipement » aux acheteurs de terrains et futurs habitants de la ZAC tout en versant  un intéressement à Nexity en tant que receveur de cet impôt. On n'est pas très loin du schéma mis en place au niveau national pour percevoir « l'impôt portique » par une entreprise privée ! 

 

On constate que la force de Nexity a été de bien vendre son offre de départ : une fois le contrat signé la commune se trouve pieds et mains liées. Elle subira comme bien d'autres le constat de l'hebdomadaire économique Challenge qui classait cet automne les 60 premières entreprises commerciales françaises (dont la plupart du CAC 40) selon un indice de satisfaction de leurs clients: Nexity se classe parmi les 10 dernières.

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